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Artisan lapidaire - Genèse - Hervé KOBY
- Par koby-rv54000
- Le 14/11/2022
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Apprentissage et collection
Mes activités débutent en 2010 par l'achat de gemmes brutes. J'étais à la recherche d'une lumière dite «pure» comme celle que réfracte un prisme optique en décomposant le spectre lumineux et j'ai retrouvé cette caractéristique dans les cristaux de certaines gemmes que je collectionnais.
Ce premier point d'ancrage m'a ouvert une porte dans le monde fascinant et merveilleux des minéraux. Deux nouvelles disciplines s'offraient à moi: la gemmologie et la minéralogie. Elles me permirent d'approfondir mes connaissances, de mieux reconnaître et classifier les pierres et de commencer à exercer mes talents de gemmologue.
Certes, la première pierre venait d'être posée, mais il restait encore à construire les bases de l'édifice. Le voyage initiatique, lui, ne faisait que commencer.
Premier coup de coeur: L'opale précieuse
J'ai continué à enrichir mes connaissances par la lecture d'ouvrages sur la minéralogie et j'ai fini par découvrir une pierre d'exception, une pierre unique dans son genre avec un jeu de lumière tel qu'il était capable de restituer à lui seul toutes les couleurs de l'arc-en-ciel: l'opale précieuse. J'ai vécu à cet instant précis mon premier coup de cœur gemmologique: l'opale précieuse.
Dès lors, il a été clair qu'il ne s'agissait plus uniquement pour moi de collectionner, mais aussi d'apprendre à tailler l'opale, une pierre si particulière mais d'une beauté rare et inégalée. En découvrant l'art de la taille et l'apprentissage du métier de lapidaire, j’ai su que je voulais devenir cet artisan d’art «tailleur de pierre»...
L'art de la taille
Pour mettre à exécution ce projet, j'ai dû préparer dans ma maison à Nancy un espace de travail qui devait me servir d'atelier. Cet atelier, je décidais de l'appeler Gemmopale. Quoi de mieux que la contraction du mot «gemme » et du mot «opale ». Une fois l'atelier en place et les machines opérationnelles, je me suis exercé sur quelques pierres ornementales comme le lapis-lazuli, la turquoise , l'oeil de tigre...
De 2010 à 2016, perfectionnant le geste, j'ai décidé de gravir un nouvel échelon: la taille d'une opale précieuse. Je me suis mis à tailler de manière presque frénétique des opales noires, des opales blanches, des opales «cristal», des opales Welo, des opales «boulder». Et c'est en travaillant cette opale Boulder que j'ai décidé quelle serait la pierre angulaire de mon futur dessein.
Formation à Baccarat
Dans le même temps, j'ai préparé une formation axée sur les gestes de base de la bijouterie dans la prestigieuse ville du «Cristal de Baccarat» en Lorraine. Le but de ce stage n'était pas de me considérer comme bijoutier ou joaïllier, métiers qui demandent une expertise et une pratique de plusieurs années de maîtrise, mais de mieux comprendre cet univers très proche et attaché à mon futur métier de lapidaire.
Voyage en Italie
Jusqu’en 2019, j'ai peaufiné mon travail de taille et de finition afin d'être prêt à finaliser mon projet: m'inscrire en tant qu'artisan à la Chambre des Métiers et créer un site internet. en parallèle je continuais à exercer un travail nourricier qui me permettait d'apporter un peu de crédit financier à toutes ces étapes indispensables pour concrétiser ce rêve que j’ai nommé «rêve minéral».
2020: année découverte
Lors d'un voyage dans le nord de l'Italie, une nouvelle découverte va compléter ma collection de minéraux. C’est au cours d'un repas chez mes amis Claudio et Patrizia que Gabriele ( fils cadet de cette belle et merveilleuse famille), m'entendant dire que je taillais des pierres, me présenta avec une grande fierté une pierre ornementale rare typique de sa région.
Deuxième coup de coeur: le marbre de Portoro ou Portor
Le désir si fort de Gabriele de me montrer son trésor et de vouloir le partager avec moi piqua ma curiosité. Il sortit de sa poche une pierre noire veiné d'ocre de couleur or. Je restai médusé par la beauté de celle-ci. J'étais en train de vivre mon second coup de cœur gemmologique.
Je découvris pour la première fois le Marbre Portoro (marmo di Portoro), dit aussi le marbre aux portes d'or. Dès le lendemain, je décidais avec mon ami Claudio de rechercher ce fameux marbre. Malgré des informations contradictoires nous disant que les mines étaient toutes fermées, nous décidâmes malgré tout, de partir en quête du marbre portor. Partage, amitié, et aventure ont permis à cette petite expédition de porter ses fruits.
Rentré à Nancy, je m’activai à l'atelier et réalisai une collection de cabochons en marbre portor. Il ne manquait plus que l'élément final: l'élaboration du site internet et de son contenu informatif et la mise en place d'une boutique e-commerce pour finaliser le projet «Gemmopale».
2021: mise en place du site internet
Depuis le début de cette formidable aventure, il y a aussi une histoire humaine où, encore une fois, l'amitié et le partage sont très présents. C'est avec l'aide précieuse que m'a apportée mon ami Fayçal que mon site internet gemmopale.com a vu le jour. Il en a conçu la structure et la vitrine dédiée aux amoureux de la pierre.
Remerciements
Tout d'abord, chers lecteurs, je tiens à vous remercier d'avoir lu ces quelques lignes. J'espère que vous prendrez également beaucoup de plaisir à lire les autres contenus de ce site, et éventuellement, à acheter une de mes réalisations. Merci encore une fois à vous tous de partager ou de découvrir un monde fascinant et féerrique: le monde des gemmes...